jeudi 28 avril 2011

Aleister Crowley : Prophète de satan





C’est le 12 octobre 1875 à minuit que naît Edward Alexander Crowley, dans la petite ville de Leamington Spa en Angleterre. Son père (un riche brasseur à la retraite) et sa mère Emily appartiennent à une secte protestante fondamentaliste : les darbystes, ou Frères de Plymouth. Pour ces croyants, seuls sont acceptables une lecture littérale de la Bible et une grande austérité des moeurs. Étouffé par ce climat de rigorisme moral qu’il qualifiera plus tard d’ « enfance en enfer »


Sa première vocation est littéraire, et très jeune il s’attèle à l’écriture de poèmes. Il était âgé de 12 ans à la mort de son père, le voilà seul avec sa mère, cette femme acariâtre, étouffante et étriquée, interdisant toute lecture, mis à part la Bible et où tous petits faits et gestes anodins étaient diabolisés.
A la moindre bêtise, elle le comparait à «La Bête de l'Apocalypse ». Image qu'il lui plaisait bien car Crowley utilisera par la suite le surnom : « La Grande Bête 666 » de l'Apocalypse de Saint-Jean. C'est dans cette ambiance  qu'Aleister apprit à haïr le monde.
La révolte provoquée par une éducation aussi traumatisante et de telles frustrations suivie et le jeune Alexander se détourna rapidement de la foi crhétienne et ne retenait que les passages sanglants, le crime rituel de Phineas, mais c'est surtout l'Apocalypse qui attiraient particulièrement son attention, la grande Bête à 7 Têtes et 10 Cornes hantait ses nuits, il songeait déjà au mystère du Nombre de la Bête 666.
 4 ans plus tard, il est retiré du collège et confié à un précepteur, officiellement un protestant rigoriste, mais qui vit en réalité de la façon la plus hédoniste qui soit. Il va initier Crowley – à l’insu de sa famille – au tabac, à l’alcool, aux jeux et aux femmes.
Son attirance pour le monde occulte, se reflète assez rapidement dans ses lectures et ses écrits, très vite, il s'essayera à des rites magiques. Il passera une partie de son adolescence dans un sinistre pensionnat, ce n'est qu'à la mort de sa mère qu'il sera délivré de ses chaînes, riche héritier, il pouvait enfin se consacrer à ses passions. Il changea son nom en Aleister (pour la consonance celtique) et signa son premier recueil de poèmes « Alceldama », 

En 1895, il intègre le Trinity College de Cambridge où il étudie la littérature tout en menant une vie dissolue, fréquentant des prostituées, couchant avec des hommes aussi bien que des femmes et noue ses premiers contacts avec les sociétés secrètes.
Il partagea  pendant plusieurs mois, un appartement avec Allan Bennett (2eme personnage de la Golden Dawn. Bennett toxicomane notoire, initia Aleister aux stupéfiants et particulièrement à l’opium, ces drogues, facilitaient, dit-on, la relation psychique avec les entités, elles aidaient au développement de l’esprit.


 Crowley est doté d'une personnalité aux multiples facettes, il est entre autres ; joueur d'échecs, alpiniste, poète, peintre, astrologue...et adorait voyager. Il s'adonna à son sport préféré, l'alpinisme, c'est d'ailleurs au cours d'une de ses ascensions qu'il rencontra un compatriote, Julian C. Baker, bien connu dans le milieu occultiste. Dès son retour en Angleterre, Baker présenta Crowley à George Cecil Jones et le 18 novembre 1898, Crowley est initié au secrets de The Order of the Golden Dawn of the Outer (l'Ordre de l'Aube d'Or à l'Extérieur), dont l'Imperator est S.L. Mather qui dit un jour à Crowley :

« ...Je ne sais même pas leurs noms terrestres et je les connais seulement par quelques devises secrètes et je ne les ai vu que très rarement dans un corps physique, et dans ces rares cas, le rendez-vous fut pris dans l'Astral par eux....Mes rapports avec eux m'ont prouvé combien il était difficile à être un humain, si avancé soit-il en occultisme, de supporter leur présence...
Je me sentais en contact avec une force si terrible que je ne puis que la comparer à l'effet ressenti par quelqu'un se trouvant près d'un éclair durant un violent orage.... ».


 
 Crowley deviendra le propriétaire d’un grand manoir situé en Écosse, près du Loch où il peut enfin se retirer pendant quelques mois afin d’accomplir les indications du Livre d’Abramelin le Mage, ce rituel, relent des plus anciens mystères, correspond à une mort initiatique au terme de laquelle l’officiant devient mage.
A-t-il réussi ? Personne ne le sait, mais un fait est évident, des phénomènes inexplicables se déclenchaient dans le manoir, Aleister y voyait une alliance avec les entités, nous allons le retrouver avec un nouveau nom : Frater Perdurabo. L’ambiance se dégrada au sein de l’Ordre, on y distingua deux clans, l’un à tendances chrétienne et gaëlique qui suivit Yeats et l’autre à tendances païenne et magico-sexuelle, nommée l’Astrum Argentum, Aleister Crowley en était l’Imperator.


représentation d'Aïwass

Il épousa sa première « Femme Ecarlate », Rose Kelly (soeur de son ami Gérald Kelly) il en fut fou amoureux. De son union avec Rose naquit une fille qu’il nomma Lilith (Nuit Ma Ahathoor Hecate Sappho Jezebel Lilith est son nom complet), selon l’avis de Crowley, Lilith préside à l’érotisme, à la magie sexuelle et à la magie noire.





Pour leur voyage de noce, ils partirent en lune de miel en Chine, à Ceylan, au Caire... 
Rose s’avère être une médium extraordinaire et c’est au Caire, lors de séances de médiumité que par la voix de Rose, elle-même guidée par une entité assyrienne appelée "Aïwass, le bras droit de Hoor-paar-kraat" , que Maître Thérion ( la grande bete) devra rédiger. Cet esprit lui  dictera 3 parties du Livre de la Loi, le livre sacré de Thelema. (Liber Al Vel Legis, Sub Figura CCXX) les 8, 9, et 10 avril 1904 pendant une heure a partir de midi. Ce livre contient l’essence de la pensée et du système du prophète. Si l’on devait résumer ceux-ci en quelques mots à la manière des Templiers de l’Orient (les membres de l’O.T.O.), ce serait certainement ainsi : Fais ce que tu voudras sera toute la Loi (AL, I. 40), suivi de : L’amour est la loi, l’amour sous la volonté (AL, I, 57), ce qui se doit d’être conclu par : Chaque homme et chaque femme est une étoile. (AL, I. 3.).


Extrait du livre de la loi



10. Que mes serviteurs soient peu & secrets : ils
règneront sur la multitude & le connu.

11. Ce sont des fous que les hommes adorent ; leurs
Dieux & leurs hommes sont également fous.

12. Montrez vous, ô enfants, sous les étoiles,
& prenez votre comble d'amour ! (13.) Je suis au-dessus de vous
et en vous. Mon extase est dans la votre. Ma
joie est de voir votre joie.

18. Brûle sur leurs fronts, ô splendide serpent !

31. De ces fous d'hommes et leurs
malheurs ne te soucie pas ! Ils ressentent
peu ; ce qui est, est équilibré par de faibles
joies ; mais vous êtes mes élus.
41. Le mot du Péché est Restriction. homme !
ne refuse pas ta femme si elle veut !
amoureux, si tu le veux, pars ! Il n'est
d'autre lien que l'amour qui puisse unir le divisé :
tout autre est une malédiction. Maudit !
Maudit soit-il pour les éons ! Enfer.

42. Que soit cet état de multitude
lié et odieux. Ainsi avec ton tout ;
tu n'as nul droit hormis faire ta volonté.

43. Fais ainsi, et nul ne dira nenni.

44. Car le pur vouloir, inassouvi d'objet,
libéré de la soif de résultat, est
en tout point parfait.
57. Invoque moi sous mes étoiles ! L'amour est la
loi, l'amour sous la volonté. Ni ne laisse les fous
se méprendre sur l'amour ; car il y a amour et amour.
Il y a la colombe, et il y a le serpent.
Choisissez bien ! Lui, mon prophète, a
choisi, connaissant la loi de la forteresse,
et le grand mystère de la Maison de Dieu.
Toutes ces vieilles lettres de mon Livre sont
correctes ; mais n'est pas l'Etoile. Cela
aussi est secret ; mon prophète le révélera
aux sages.
21. Nous n'avons rien à faire avec les pariats et les incapables :
qu'ils meurent dans leur misère. Car ils ne ressentent
pas. La compassion est le vice des rois :
piétine les misérables & les faibles : c'est la
loi du fort : c'est notre loi et la
joie du monde. Ne réfléchis pas, ô roi, à ce
mensonge : Que Tu Dois Mourir : en vérité tu ne
mourras pas, mais vivras. Que ceci soit maintenant compris :
Si le corps du Roi se dissout, il demeurera à jamais
dans une pure extase. Nuit ! Hadit ! Râ-Hoor-
Khuit ! Le Soleil, la Force & la Vue, la Lumière ; ceux-ci
sont pour les serviteurs de l'Etoile & du Serpent.

22. Je suis le Serpent qui donne Connaissance & Plaisir
75. La conclusion des mots est le Mot
Abrahadabra.
Tout commentaire sur le texte est interdit par l’auteur (Aïwass donc, 666, la bête, un prophète...). Grady MacMurtry, successeur de Crowley dans l’O.T.O., dit que l’interdiction de commenter ou même de discuter le texte sacré empêche le développement sectaire au sein de la communauté. (élément majeur à noter qui nous ramène à la présence de la "Femme Écarlate" sans laquelle la "Bête" n’est rien... )
La croyance en des couples magiques a toujours été très forte dans certaines sociétés secrètes, or Crowley n’aura jamais la possibilité de vivre avec son vrai double ;  la preuve en est, Aleister ne gardera aucune de ses nombreuses maîtresses.  Il deviendra également membre influent de plusieurs organisations occultes : l'Ordre hermétique de l'Aube dorée, l'A.'.A.'. et de l'Ordo Templi Orientis.

 Magie sexuelle

Yuri Leicht
Illustration de couverture de l’ouvrage Aleister Crowley and the Aeon of Horus par l’artiste britannique Yuri Leicht, © Paul Weston, 2008
le suprême secret (encore inconnu de lui à cette époque) de l'O.T.O  se trouve être d’une nature tantrique, sexuelle. Le Frater Superior de l’O.T.O., Theodor Reuss, confie alors à Crowley la direction de l’ordre en Grande-Bretagne, Il participera à la réécriture complète de ses rituels en fonction de la Loi de Thelema., puis succédera à la tête de celui-ci.
L'enseignement du Livre de la Loi marqua désormais la personnalité de 666, il se livra désormais à une vie plus dissipée, amants et maîtresses se succèdèrent dans sa vie, son goût pour les drogues s'intensifia, sa réputation de magicien noir commença à lui nuire, ses messes gnostiques ressemblaient trop à des messes noires, on le soupçonna de contre espionnage.  
On le vit quelques mois dans le temple shivaïte de Madura, privilégié, il fut le premier Occidental à être autorisé à pénétrer dans ce sanctuaire. Il y sera initié à la magie sexuelle appelée « Voie de la Main Gauche ». Cette magie particulière, peut s’avérer dangereuse pour l’équilibre psychologique de l’initié, de plus, très peu d’Occidentaux parviennent au bout de cette initiation. En magie sexuelle, la Voie de la Main Gauche, s’oppose à la Voie de la Main Droite, dualité omniprésente dans la vie, en résumé, ce qui touche le côté droit est bon, ce qui touche le côté gauche représente le mal, l’adepte de la Voie de la Main Gauche est indépendant, il n’est soumis à aucune entité, aucun dieu, cette voie magique et spirituelle prend appui sur la sexualité, le but de cette magie est de réussir en retournant l’énergie cosmique qui se trouve habituellement masquée, dans les conditions ordinaires de vie, par l’expression de la sexualité animale courante, à faire s’élever, monter ladite force, suscitant ainsi l’illumination, la transfiguration magique de l’adepte. C’est à cette fin et pas dans le but premier de procurer aux partenaires l’intensification du plaisir, qu’est codifiée toute une érotique sacrée. Les partenaires s’unissent intimement sans aller jusqu’au point culminant de l’acte sexuel, ceci peut se pratiquer grâce à des techniques sexuelles spéciales destinées à intérioriser la force orgasmique. Le but est double, un état psychique à même d’engendrer une transe hallucinatoire au cours de laquelle l’imagination des partenaires atteindrait l’extase divine, permettre aussi à la semence de s’intérioriser dans l’organisme des deux amants au lieu de s’épancher.
Pour pratiquer ce type de rite, il faut une attirance sincère l’un pour l’autre, les amants aptes à pratiquer l’érotisme sacré se reconnaissent à divers signes précis. Dans le cas de Crowley, cette cérémonie se déroula sous la direction de deux maîtres aidés de deux prostituées sacrées (représentantes du Shakti, principe cosmique féminin), celles-ci sont toujours choisies pour leur grande beauté et leur perfection . 
Elles sont préparées physiquement: elles sont massées d’huiles odoriférantes selon une technique ancienne : jasmin pour les mains, keora pour le cou et les joues, champa et hina pour les seins, nard dans les cheveux, musc pour le pubis, santal le long des cuisses et safran pour les pieds, s’ensuit le rituel des 5 éléments, commence alors le « jeu du dragon et du tigre », où toutes les positions accessibles sont réalisées. Une pratique importante en magie sexuelle nommée Karessa consiste à réaliser un long coït sans qu’il y ait d’orgasme, les partenaires sont assis l’un sur l’autre en tailleur, l’acte doit enflammer l’imagination. À l’issue de la cérémonie, on remettra à Crowley un pendentif sacré en forme de phallus.
 À sa mort, le biographe de Crowley, John Symonds dira ceci de lui : « Le Sexe était devenu pour Crowley le moyen d’atteindre Dieu…Il accomplissait l’acte sexuel non pour des joies émotives ou à des fins procréatrices, mais pour renouveler sa force psychique. Il estimait rendre ainsi un culte au dieu Pan. Opus était le mot qu’il employait à cette occasion, avec référence à la notion hermétique du Grand Oeuvre. Parfois, il se trouvait face à face avec les Dieux… ». 



Aleister Crowley, le rénovateur de l’ésotérisme


Il n’est pas étonnant que le principal auteur sur la sexualité initiatique ait une réputation quelque peu entachée de magie noire; il y a deux raisons à cela : se faire appeler la Grande Bête 666 n’a rien fait pour plaider son innocence  et peut-être, surtout, son enseignement s’est tellement répandu dans de nombreux ordres "traditionnels" que sa paternité pourrait nuire à l’antiquité ou à la respectabilité de ceux-ci. Le mieux pour avoir une idée des emprunts faits à Crowley par les grands mouvements ésotériques actuels est peut-être de consulter son livre majeur : "Liber ABA, ou Livre 4, Magick"; d’ailleurs, pourquoi Magick en sa totalité n’est-il toujours pas édité en français ?

En 1919, Aleister revient en Angleterre ruiné, on le verra alors en France, à Fontainebleau, entouré d’amis et d'une nouvelle Femme Ecarlate « Alestraël ». Il prendra l’initiative de s’isoler avec ses disciples, dans un grand domaine ensoleillé où il pourra leur enseigner sa Loi de Thélème. Il choisit la Sicile, à Cefalu plus précisément, une vaste ferme en ruine, qu’il nomma Thélème, en mémoire de l’abbaye de Thélème décrite par Rabelais dans son Quart Livre, un point commun dans ces deux Thélème, la règle de vie « Fays ce que tu vouldras ».
Les disciples (peu nombreux, il n’y aura jamais plus de 15) l’aideront à restaurer cette bâtisse, autour du hall central, consacré Sanctus Sanctorum, se trouvaient 5 chambres, décorées de fresques dont les images lui ont été inspirées par ses rêves et ses expériences astrales, on peut y découvrir notamment une « Chambre des Cauchemars ». La presse se déchaîna, on lui imputa tous les vices, mais tous aussi s’accordèrent pour lui reconnaître une qualité : la sincérité, il se croyait véritablement l’élu, celui qui doit propager une doctrine ancienne, oubliée et corrompue par le christianisme.

Fin d'un homme, début d'un mythe

Sa fille préférée « Poupée » meurt dans une clinique de Palerme et en 1924, un disciple de Mega Therion, Raoul Loveday décède lui aussi de manière mystérieuse. Il aurait été empoisonné par du sang de chat au cours d’un rite (mais là, rien n’est vraiment prouvé)… 
Il s’ensuivit dès lors contre 666, une énorme campagne de presse, il aurait sacrifié sa fille au diable, on en fit un monstre, la police en profita pour l'expulser de l'Italie ( pour pédophilie mais la encore, rien n'est vraiment prouvé). Dès lors, les Femmes Ecarlates se succédèrent, sa vie d’errance recommença, on le vit successivement en France, en Algérie, devenu un vieillard obèse, il échouera au Portugal. 
Le 1er décembre 1947, la Bête 666 affaiblie et malade s’éteindra à Hastings. Le 5 décembre, on l’incinéra à Brighton.
Mais Crowley sortira vainqueur de l’épreuve de la mort, celle-ci fit grand bruit, son corps vêtu de ses vêtements de mage est exposé, on ne s’attendait pas au flux de fidèles du monde entier qui viendront défiler afin de rendre hommage à leur Maître. En guise d’oraison funèbre, le Lord Chief of Justice déclara : « qu’il était le personnage le plus immonde et le plus pervers du Royaume-Uni », ne peut-on pas prendre cela comme un compliment venant d’une telle personne ?

Alors qu'il termina sa vie dans la pauvreté et la solitude les plus absolues, son héritage magique et spirituel connut une brillante postérité. Outre son influence reconnue sur des groupes tels que la Wicca, la Scientologie ou l’A.M.O.R.C., on compte de nombreux ordres thélémites, le plus actif étant l’O.T.O., actuellement dirigé par le musicien William Breeze. Par ailleurs, il serait difficile de dénombrer les œuvres d’art qui lui rendent hommage, de la fameuse pochette des Beatles au groupe Current 93 (appellation anglo-saxonne du thélémisme) en passant par les oeuvres hallucinées d’un Kenneth Anger, ou la quête mystique du chanteur de Led Zeppelin, Jimmy Page, qui racheta notamment en 1971 le manoir de Boleskine dans lequel Crowley aurait tenté en 1898 l’éprouvant rituel du Livre d’Abramelin.

Beatles
Détail de la pochette de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles: on aperçoit le visage de Crowley en haut à gauche


Son œuvre, quoique constamment rééditée en anglais, est longtemps restée négligée des éditeurs francophones, ce qui devrait prochainement changer, Esh Éditions s’apprêtant à sortir l’intégrale de ses écrits dans sa collection Bibliotheca Crowleyana.
En 2008, le chanteur du groupe Iron Maiden, Bruce Dickinson, nous a gratifiés d’un incompréhensible Chemical Wedding co-écrit avec le réalisateur Julian Doyle. L’histoire débute en 1947 par la visite de deux étudiants au vieux mage qui décède sous leurs yeux d’une crise cardiaque. Elle continue avec l’arrivée du professeur Mathers qui doit superviser la mise en chantier d’un super ordinateur, le Z-93. Or l’assistant de laboratoire a infecté la machine avec un virus constitué par des éléments de la vie et des rituels de Crowley. L’un de ses collègues accepte d’essayer la machine afin d’entrer en contact avec « l’essence numérique » de Crowley. Mal lui en prend puisque le voilà illico possédé par l’esprit du mage. Mauvais goût et invraisemblances se succèdent dans cette oeuvre censée rendre hommage à Crowley, mais qui ne réussit qu’à renforcer l’idée distordue que s’en fait la majorité des gens.

Chemical
Affiche du film Chemical Wedding de Bruce Dickinson & Julian Doyle, © Bill and Ben Productions 2008

source : wikipédia

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